En quelques années, les appareils auditifs ont profité d’avancées technologiques bénéfiques aux personnes souffrant de troubles de l’audition : miniaturisation, matériaux non allergènes, batteries plus efficaces, etc. Mais c’est bien sûr dans la gestion des sons et des bruits que les progrès ont été fulgurants, et n’arrêtent pas. Voyons de plus près comment les solutions auditives arrivent à réduire les bruits dérangeants.
Le bruit, qu’est-ce que c’est ?
Les sons sont des vibrations auditives se propageant sous forme d’ondes dans l’air. Les sons aigus ont une longueur d’onde courte, les graves une longueur d’onde plus longue. Ils peuvent être agréables, comme la musique, la parole, ou nuisibles, et c’est là qu’on parle de bruit. Cette distinction est parfois difficile, suivant le contexte mais aussi l’auditeur.
Le bruit est donc un son considéré comme indésirable ou perturbant et qui interfère dans l’écoute de l’auditeur, en continu (comme le bruit de la circulation ou le bourdonnement continu d’une machine) ou soudain et violent (comme une sirène). Il est perçu comme gênant et affecte la communication, la concentration et la santé auditive, en particulier lorsqu’il atteint des niveaux élevés ou se produit fréquemment.
Les sons, les bruits et l’oreille
Les ondes sonores entrent dans l’oreille externe, passant par le conduit auditif pour atteindre le tympan. Les vibrations du tympan sont transmises à l’oreille moyenne via trois petits osselets (marteau, enclume et étrier) qui amplifient les vibrations. L’étrier envoie ces vibrations dans la cochlée, une structure en spirale de l’oreille interne remplie de liquide. À l’intérieur de la cochlée, les cellules ciliées convertissent ces vibrations en signaux électriques. Ces signaux sont transmis par le nerf auditif au cerveau, où ils sont analysés et interprétés comme des sons distincts, permettant la reconnaissance de la parole, de la musique, et autres.
Qu’ils soient violents ou continus, les bruits perturbent l’audition en masquant les sons importants et en surchargeant le système auditif. Ils fatiguent les cellules ciliées de l’oreille interne, réduisant leur capacité à transmettre des signaux clairs au cerveau. Il est ainsi plus difficile pour l’auditeur de comprendre la parole et des soucis entraînent souvent, avec la dégradation de l’organe auditif, une perte auditive progressive, temporaire ou permanente.
À savoir : contrairement à ce qu’on pourrait penser, les sons, même à faible volume (circulation, ordinateur bruyant, musique, machines mal réglées, etc.), sont aussi problématiques que les bruits violents. La surdité professionnelle est au premier rang des indemnisations versées par la sécurité sociale.
Les appareils auditifs et la gestion des bruits
Pendant des années, les appareils auditifs (en dehors des bouchons d’oreille) n’étaient qu’un « simple » système micro- amplificateur. S’ils répondaient aux problèmes d’audition, ils ne faisaient pas vraiment le distinguo entre bruits intempestifs et sons importants.
Or, les environnements bruyants sont nombreux, surtout dans la sphère des loisirs et du travail. Une bonne audition (c’est un peu une Lapalissade) joue un rôle crucial dans notre capacité à communiquer efficacement. Oreille et cerveau filtrent les bruits problématiques pour distinguer les conversations ou les sons importants. Lorsque l’appareil auditif est endommagé, l’environnement sonore est brouillé ; communication et compréhension en pâtissent, donnant naissance à un vrai handicap dans la vie de tous les jours. Stress, fatigue, nervosité, soucis cardiaque ou psychologiques : la liste est longue des conséquences d’un problème d’audition.
À noter : il faut distinguer l’audibilité et l’intelligibilité, la capacité à entendre les sons et celle à les comprendre. Les pertes d’audition prennent des formes très variées et les appareils doivent non seulement amplifier les sons mais aussi « jouer » sur les fréquences pour les adapter aux particularités de l’infirmité.
Conscients de ces soucis, les concepteurs d’appareils auditifs intègrent dorénavant des technologies très pointues dans leurs produits.
Les solutions auditives varient de bouchons d’oreilles à des appareils auditifs sophistiqués intégrant des solutions de réduction de bruit de haut niveau.
Les appareils auditifs modernes ne se contentent plus d’amplifier le son ; ils améliorent aussi la clarté de l’audition en filtrant les bruits indésirables, facilitant ainsi une meilleure compréhension de la parole.
Les bouchons d’oreilles modernes
Véritables solutions anti-bruits, les bouchons d’oreille sont devenus en quelques années de vrais petits bijoux de technologies. Fini les fameuses boules enfoncées dans les oreilles, place à des appareils sur-mesure adaptés à des environnements bien particuliers grâce à des filtres sélectifs et de l’électronique miniaturisée.
Au travail : les filtres sont calibrés pour atténuer les aigus plus que les graves, nous proposons, suivant les besoins, des appareils intégrant trois réglages différents d’atténuation.
Bouchons anti-bruit tir ou chasse : on le comprend, des protections d’oreille sont nécessaires dans ce cadre sportif. Ils n’ont bien sûr aucune conséquence sur les bruits environnants mais réagissent immédiatement aux détonations, ou bruits impulsionnels, grâce à des circuits de compression immédiats. Nous avons sélectionné aussi des bouchons avec un système électronique permettant non seulement une protection accrue mais aussi une amplification des sons faibles.
Pour les fans de musique : pour le loisir ou le travail, il est important de protéger ses oreilles lors de l’écoute de la musique. Contrairement aux autres filtres, ils proposent une atténuation linéaire spécialement développée pour éviter les distorsions.
Les appareils auditifs : la technologie au service de la réduction des bruits.
Les prothèses auditives utilisent des microphones directionnels et des algorithmes de filtrage adaptatifs avancés pour séparer le bruit de fond des sons importants comme la parole. L’intégration de l’intelligence artificielle (IA) a considérablement amélioré leur efficacité et leur adaptabilité.
Rôle des microphones
Ces nouvelles aides auditives sont dotées de plusieurs microphones captant les sons environnants.
On distingue pour résumer deux déclinaisons :
- le micro directionnel simple : il se concentre sur les sons venant de l’avant, et privilégie la voix d’un interlocuteur en face.
- le microphone directionnel automatique : il cherche les fréquences de la voix, nul besoin d’avoir l’interlocuteur devant soi.
- le microphone omnidirectionnel : pour une écoute à 360° mais dont la restitution atténue là aussi les milieux bruyants, grâce au reste de l’appareil et à la technologie embarquée.
Rôle des algorithmes de filtrage adaptatifs
De plus en plus présents dans nos vies, les algorithmes font aussi des merveilles dans le monde de l’audition. Ils analysent en temps réel les caractéristiques des sons environnants et distinguent les sons pertinents, comme la parole, des bruits de fond indésirables. Puis ils appliquent des filtres sur le gain (amplification) pour réduire l’intensité des bruits de fond sans altérer la clarté des sons importants.
Comme les bouchons d’oreille dédiés à la chasse, ils suppriment instantanément les bruits élevés en réduisant leur gain, tout en maintenant une amplification adéquate pour les sons plus faibles, permettant une écoute équilibrée.
Intégration de l’Intelligence Artificielle
L’IA entre désormais en jeu en analysant les données sonores en temps réel. Elle distingue les différents types de sons (conversation, bruit de fond, musique…) et ajuste la sortie sonore en conséquence.
Elle utilise de plus des techniques d’apprentissage automatique pour distinguer et traiter les sons de manière plus efficace suivant les usages de l’auditeur. Elle apprend à reconnaître les schémas sonores en fonction des environnements que l’utilisateur fréquente. Par exemple, dans un café bruyant, l’IA apprend à atténuer les bruits de fond constants, comme le bourdonnement de la machine à expresso, tout en amplifiant les voix à proximité.
Pour résumer, voici comment l’IA améliore la réduction de bruit :
- Analyse et réponse en temps réel : l’IA traite les signaux auditifs continuellement, s’adaptant instantanément aux changements dans l’environnement sonore. Certains appareils reconnaissent certains types de bruit (vent, circulation, foule, etc.) et ajustent leur réponse de réduction de bruit en conséquence.
- Personnalisation : elle ajuste automatiquement les niveaux de réduction de bruit et d’amplification en fonction des préférences de l’utilisateur mais aussi de ses soucis d’audition, et des caractéristiques du bruit ambiant.
- Réduction de bruit prédictive : en apprenant les habitudes auditives de l’utilisateur, l’IA anticipe les besoins de réduction de bruit dans des situations récurrentes.
- Filtrage adaptatif : elle modifie et améliore continuellement les filtres, pour supprimer entre autres les bruits de fond, et surtout améliorer constamment la clarté du son.
- Conscients des capacités extraordinaires de l’IA, les concepteurs d’appareils auditifs l’intègrent de plus en plus dans leurs produits, pour une expérience d’écoute optimisée.
- Réservée à des appareils auditifs haut de gamme, l’intelligence artificielle au service des sourds et malentendants est en train de se démocratiser.
- Critères de choix pour un appareil auditif à réduction de bruit
Lorsque vous choisissez un appareil auditif à réduction de bruit, deux éléments doivent être pris en compte pour assurer une correspondance optimale avec vos besoins.
Perte auditive… ou pas
Bien évidemment, les soucis auditifs entrent en compte. Les pertes auditives légères sont souvent corrigées avec des appareils moins complexes, tandis que les pertes modérées à sévères bénéficient des technologies de réduction de bruit plus avancées et des options de personnalisation.
Il est important d’avoir une approche proactive de votre audition et ne pas attendre d’avoir des soucis pour protéger vos oreilles. Les bouchons d’oreille au travail notamment deviennent indispensables suivant les cas. Car bien sûr l’environnement est le second facteur à prendre en compte.
Environnement
Une réduction de bruit standard est suffisante dans un milieu relativement calme (bruit d’ordinateurs, de circulation à l’extérieur, etc.)
En revanche, pour les environnements bruyants, tels que les réunions publiques ou les espaces de travail ouverts, il est essentiel de choisir un modèle doté de fonctionnalités de réduction de bruit sophistiquées. Ces appareils offrent des algorithmes plus élaborés, capables de s’adapter rapidement aux changements de niveau sonore, garantissant ainsi une expérience d’écoute plus agréable et moins fatigante.
Une aide précieuse : celle de nos audioprothésistes
Bien sûr, mieux vaut profiter de l’expertise et de l’expérience d’audioprothésistes confirmés.
La vingtaine de professionnels de l’audition de nos centres d’audition Wernert, situés dans la Loire, le Rhône et en Haute-Loire, délivrent un service personnalisé mais surtout indépendant.
Notre groupe est en effet unique en son genre : n’ayant noué aucun partenariat, nous avons la liberté de choisir les marques de prothèses auditives pour répondre avant tout au plus près aux besoins de nos patients.
Cette force, base de notre engagement, nous permet de proposer un parcours patient haut de gamme du bilan auditif gratuit au suivi à long terme en passant par la prise en charge des appareils et un essai gratuit sans engagement.
Alors, contactez votre centre le plus proche et réservez un test auditif dès aujourd’hui pour découvrir les options qui s’offrent à vous et améliorer votre qualité de vie sonore.
Conseils pour s’adapter à l’utilisation d’un appareil auditif à réduction de bruit
Premiers pas avec votre nouvel appareil
Commencez par lire attentivement le manuel d’utilisation pour bien comprendre les fonctionnalités de base et les réglages de votre nouvel appareil auditif. Il est également utile de le tester dans divers environnements sonores pour vous habituer à ses performances en termes de réduction de bruit. Essayez de tester l’appareil dans des situations bruyantes et plus calmes pour observer comment il s’adapte.
Si vous faites confiance à nos audioprothésistes, vous aurez déjà compris le mode d’emploi, répété les manipulations nécessaires et déjà fait des tests. Ces étapes font intégralement partie du parcours patient installé depuis des années, dont des tests spécifiques prévus en amont et surtout une disponibilité sans failles et un accompagnement personnalisé sur le long terme.
À noter : nous proposons des phases de tests gratuites durant un mois pour trouver au final le meilleur appareil en fonction des besoins des patients.
Maintenance et soins quotidiens
Pour assurer une performance optimale de votre appareil auditif, il est crucial de le nettoyer régulièrement, en particulier les embouts et les microphones. Cela aide à prévenir l’accumulation de cérumen et de saleté, qui peuvent affecter la qualité du son. De plus, assurez-vous de ranger l’appareil dans un étui de protection lorsque vous ne l’utilisez pas pour éviter tout dommage potentiel.
Là aussi, nos audioprothésistes effectueront avec vous les gestes quotidiens indispensables, assureront un contrôle tous les trois mois et vous aideront à choisir, s’il le faut, des appareils et autres produits d’entretien.
FAQ sur les appareils auditifs à réduction de bruit
Réponses aux questions les plus fréquemment posées :
Les appareils auditifs à réduction de bruit peuvent-ils éliminer tout le bruit ? Non, ils réduisent les bruits de fond pour améliorer la clarté de la parole, mais ne les éliminent pas complètement.
Combien de temps faut-il pour s’habituer à un nouvel appareil ? Cela varie, mais en général, il faut quelques semaines suivant le patient pour s’adapter pleinement aux nouveaux sons. C’est pourquoi nous avons créé dans nos centres une procédure de suivi et de tests visant à raccourcir cette étape primordiale.
