Après la détection d’un problème d’audition par votre médecin traitant, votre ORL ou lors d’un bilan gratuit dans un de nos centres d’audioprothésistes, vous avez besoin d’être appareillé.
Si vous avez une idée du type d’appareil qui vous aidera à mieux entendre, le choix est souvent difficile… Et le prix entre souvent en compte dans la décision. Or les appareils auditifs sont devenus, en quelque temps, de véritables bijoux de technologies et ces avancées impactent forcément le tarif final. Heureusement, depuis la réforme « 100 % santé », et sa partie « 100 % audio », l’Assurance Maladie rembourse en totalité certaines aides auditives. Pour les autres, les mutuelles complémentaires et des aides exceptionnelles permettent d’adoucir la note finale.
Voici en détail les différentes aides pour démocratiser l’accès aux appareils auditifs.
Appareils auditifs : l’exception française
Les troubles de l’acuité auditive : un enjeu de santé
Avant de rentrer dans le vif du sujet, il faut souligner les efforts de l’État français sur le sujet. Depuis des années, les aides et remboursements des prothèses auditives n’ont cessé d’augmenter. Ces mesures démontrent que les soucis d’audition sont un réel problème de santé et de société.
Aujourd’hui, plus de 6 millions de personnes en France souffriraient de problème d’ouïe et seulement un tiers est appareillé. Pourtant, les soucis d’audition engendrent bon nombre d’ennuis : des retards à l’école ou des incompréhensions au travail mais aussi un isolement social avéré ainsi qu’un déclin cognitif rapide. Trop souvent, les gens s’y prennent trop tard, y compris chez les plus jeunes. La presbyacousie, phénomène naturel qui intervient à partir de 50 ans, touche un individu sur trois vers les 65 ans, un sur deux à 70 ans.
Oui, la surdité est bien un handicap qui touche ou touchera la majorité des Français.
L’importance avérée des aides auditives
Les appareillages jouent un rôle crucial pour les personnes souffrant de perte auditive, en améliorant la qualité de vie et en permettant une meilleure intégration sociale.
L’accessibilité financière à ces prothèses et appareils auditifs est donc essentielle pour garantir que toutes les personnes qui en ont besoin puissent en bénéficier. En France, plusieurs mesures ont été créées pour faciliter leur démocratisation, dont la réforme « 100% santé » de l’Assurance Maladie, et les aides complémentaires des mutuelles et organismes pour les revenus modestes.
La prise en charge par l’Assurance Maladie
Depuis 2019, a progressivement installée la réforme dite du Reste à Charge Zéro, plus connue sous le nom de dispositif « 100 % Santé ».
Le but est de faciliter l’accès aux dépenses de santé les plus élevées : au niveau dentaire, optique et auditif.
Les conditions de remboursement
L’Assurance Maladie en France assure un remboursement total ou partiel des appareils auditifs, sous certaines conditions. Pour être remboursés, les appareils doivent être prescrits par un médecin ORL et adaptés par un audioprothésiste. Les conditions de remboursement incluent :
– Prescription médicale : la prescription d’un ORL est nécessaire ; pour un renouvellement de votre appareil, la prescription de votre médecin généraliste suffit.
– Age et type d’appareil : les montants de remboursement varient en fonction de l’âge du patient et du type d’appareil (classe 1 ou 2, voir plus loin).
– Homologation : les appareils doivent figurer sur la liste des produits et prestations remboursables (LPPR).
Classe 1 et 2 : en savoir plus
La réforme 100 % Santé a divisé les appareils auditifs en deux catégories. Bien sûr, chaque classe propose l’ensemble des aides auditives : contour d’oreille classique, mini-contour d’oreille, appareil intra-auriculaire.
En choisissant une prothèse de classe 1, vous êtes sûr de ne rien débourser : la Sécurité sociale financera une partie (voir détails plus bas), votre mutuelle le reste à payer. Le prix de vente de ces appareils auditifs est limité à 950 € par oreille (PLV pour prix limité de vente). Soulignons au passage que les fabricants d’appareils auditifs ont joué le jeu en matière de tarifs, mais aussi les audioprothésistes pour tout ce qui est bilan, essais, mise en place, suivi, etc.
À savoir : contrairement à ce que l’on peut penser, les aides auditives de classe 1 ne sont pas moins esthétiques ou pas assez performantes. Elles sont conçues pour répondre aux besoins du patient en termes d’audition avec une garantie de qualité.
Les appareils de la classe 2 ont un prix libre mais ils ne sont que partiellement remboursés ; cela dépend avant tout de votre mutuelle, de votre complémentaire santé. Ils embarquent des technologies sophistiquées et proposent aussi plus de fonctionnalités et d’options. De plis, la plupart sont rechargeables, contrairement aux appareils de la classe 1 qui fonctionnent avec des piles.
Le montant de la prise en charge de la Sécurité sociale
Le montant de la prise en charge par l’Assurance Maladie dépend de l’âge du bénéficiaire et de la catégorie de l’appareil :
– Pour les moins de 20 ans, le remboursement est de 60 % sur une base de 1 400 € par oreille.
– Pour les plus de 20 ans, le remboursement est de 60 % sur une base de 400 € pour les appareils de classe I, et de 60 % sur une base de 200 € pour les appareils de classe II.
– Accessoires : certains accessoires peuvent également être pris en charge, comme les piles et les embouts, avec des bases de remboursement spécifiques.
Les aides complémentaires des mutuelles
Comment les mutuelles contribuent-elles ?
Les mutuelles jouent un rôle crucial en complétant le remboursement de l’Assurance Maladie. Elles couvrent le reste à charge pour les appareils de classe 1 et offrent la plupart du temps des garanties supplémentaires basiques :
– Prise en charge additionnelle : certaines complémentaires complètent la base de remboursement pour les appareils plus onéreux.
– Garanties spécifiques : certaines mutuelles prévoient des forfaits dédiés aux soins auditifs, incluant la maintenance et le renouvellement des appareils.
Sur-complémentaire de santé
Bien évidemment, beaucoup de mutuelles et de complémentaires santé font bénéficier leurs adhérents, selon les tarifs, de couvertures additionnelles comme le renouvellement anticipé de l’appareil (avant la période minimale de 4 ans), les coûts de maintenance et/ou de réparations, le financement de l’achat des accessoires comme les piles et les kits de nettoyage. De même, les sur-complémentaires santé financent dans certains cas les appareils de classe 2 les plus onéreux en totalité.
Aides pour les revenus modestes
Malgré la réforme du « 100 % santé » et les aides des mutuelles ou des complémentaires santé, il existe des situations où le patient doit s’acquitter d’un reste à charge. Si ce dernier fait partie des revenus modestes, de nombreux « coups de pouce » peuvent être activés.
Organismes et programmes d’aide
Pour les personnes à revenus modestes, des organismes et programmes spécifiques peuvent fournir une aide supplémentaire :
– Complémentaire santé solidaire (CSS) : les personnes bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire bénéficient d’une prise en charge totale avec un prix limite de vente plus faible : 800€.
– Sécurité sociale et aide financière exceptionnelle : si vous faites face à une situation financière problématique et ponctuelle, l’action sanitaire et sociale de la Sécurité sociale est en capacité de vous aider pour l’achat d’un appareil auditif adéquat. Un dossier de justification est à constituer ; les aides possibles varient suivant les besoins, le budget, le contexte local.
– Aide Médicale de l’État (AME) : offre une couverture pour les personnes en situation irrégulière.
– Associations caritatives : certaines associations proposent des aides financières ou des appareils auditifs reconditionnés.
Procédure pour bénéficier de ces aides
Pour accéder à ces aides, il est généralement nécessaire de :
– Soumettre une demande via un formulaire ou en ligne, accompagnée des justificatifs de revenus.
– Présenter une prescription médicale indiquant la nécessité de l’appareil auditif.
– Faire évaluer son éligibilité par l’organisme concerné, qui déterminera le montant de l’aide accordée.
Une aide bienvenue dans nos centres d’audioprothésistes
À noter : depuis des décennies, les professionnels de nos centres d’audition ont peaufiné un parcours patient le plus efficace et personnalisé possible. La recherche de financement, l’analyse des options des mutuelles et complémentaires Santé, les opportunités d’aides : nous vous déchargeons de toutes les démarches tout en répondant à vos questions, vos besoins. Comprendre la prise en charge, les options possibles, le montant des différents appareils, le prix, les diverses parties du devis, etc. fait partie de notre offre globale. Nous ne sommes pas des vendeurs d’appareils auditifs mais des partenaires de votre santé ne visant qu’un seul but : traiter votre perte auditive dans les conditions les plus agréables possibles. Une des preuves est notre indépendance par rapport aux fabricants de prothèses auditives, ce qui vous assure d’avoir un appareillage personnalisé et correspondant en tous points à vos besoins, vos envies et aux éventuels remboursements auxquels vous pouvez prétendre sur le prix final.
N’hésitez pas à contacter l’audioprothésiste le plus près de chez vous, y compris en amont du début de la procédure d’achat pour y voir plus clair.
Prestations préalables à l’achat
Dans tous les cas, l’achat d’appareils auditifs respecte une procédure stricte.
Prescription d’un professionnel médical
Il faut bien entendu la prescription d’un ORL, comme souligné plus haut.
Examens, test et bilan chez l’audioprothésiste.
Le professionnel de l’audition doit réaliser certaines prestations. Elles vont de l’évaluation des troubles auditifs, de l’analyse des antécédents à la prise de mesures (audition, tolérance aux sons forts, etc.) Il est bien entendu tenu de vous fournir des informations précises et détaillée sur les appareils qui correspondent à vos besoins.
On vous proposera un essai de la prothèse pendant trente jours.
À noter : n’attendez pas d’avoir une prescription pour profiter de nos bilans gratuits, rapides et efficaces.
Le devis normalisé
L’audioprothésiste doit vous proposer des devis, dits normalisés, même si au final le prix de la prothèse est inférieur à l’offre « 100 % Santé ». Il doit obligatoirement comprendre deux offres au minimum : une sur un appareil de classe 1, totalement remboursable, une proposant un appareil de classe 2.
Le devis normalisé présente le nom et la marque de chaque appareil, son prix bien sûr ainsi que les informations de prise en charge (assurance maladie et complémentaires santé), les conditions de garantie, toutes les informations sur l’appareil (mode d’emploi et fiche technique, nettoyage, etc.), la période d’essai sans engagement ainsi que les prestations de suivi et d’accompagnement tout au long du port de l’appareil.
Le devis est établi en deux exemplaires, dont un pour le patient, et valable deux mois.
Pour résumer, le remboursement des appareils auditifs, total ou partiel, est souvent perçu comme trop compliqué par le patient : prothèses de classe 1 ou 2, prise en charge par la sécurité sociale, prestations des complémentaires Santé et des mutuelles, reste à charge, etc.
Conscient de la complexité des procédures mais surtout des opportunités en termes de prise en charge des prothèses qui amélioreront réellement votre quotidien, nos centres d’audition ont développé un parcours patient qui marie efficacité, professionnalisme et écoute. Venez vous en faire une idée en prenant directement rendez-vous avec un de nos audioprothésistes.